En juin, le marché de l’emploi dans les startups françaises confirme son important rebond observé le mois dernier avec plus de 6 000 nouveaux postes créés*. Ce mois pèse à lui seul plus de 30 % des 19 000 créations nettes d’emplois depuis le début de l’année.
Après la dégradation constatée en avril (près de 3 600 emplois supprimés), force est de constater que les embauches au sein de la French Tech reprennent une très forte dynamique. En consolidant les statistiques du mois de mai et de juin, ce sont plus de 14 000 emplois créés par les jeunes pousses ces deux derniers mois. Soit, 75 % du total depuis le début d’année.
Elles sont 2 591 startups à avoir recruté plus de 8 000 nouvelles personnes en juin (3,4 postes par startup créatrice d’emplois). Dans le même temps, 1 488 startups ont supprimé plus de 2 800 emplois, soit un peu moins de deux postes supprimés par jeune pousse. Un solde largement favorable.
Comme depuis de nombreux mois désormais, deux régions se distinguent particulièrement : l’Île-de-France (+3 700 emplois) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (environ +500 emplois). Ces deux moteurs régionaux dominent à hauteur de 70 % le total des emplois générés en France en juin. 10 points de plus que la moyenne en cours sur 2023.
Les startups de la Greentech conservent toujours la tête du classement sectoriel. En juin, elles ont créé plus de 500 emplois. Depuis le début de l’année, ce secteur a généré plus de 3 300 postes, soit 17 % des recrutements au sein de la French Tech. Autrement dit, à ce jour, c’est un nouvel emploi sur six qui a été créé par une jeune pousse qui opère dans la Greentech.
Par ailleurs, les différents plans de soutien en faveur de la Deeptech semblent obtenir des résultats, puisque le secteur gagne au fur et à mesure des places dans ce classement. La Deeptech a ainsi gagné 3 places depuis la fin d’année 2022. Enfin, il est à noter que le secteur du e-commerce perd pour la premier fois sa place dans le top 10 au profit de la Constructiontech.
La French Tech confirme ainsi sa marche en avant et sa forte résilience, en particulier sur ce premier semestre de l’année. Quand sera-t-il au second semestre ? Rendez-vous début août pour connaître les premières indications issues de notre baromètre du mois de juillet, bien que la trêve estivale ne soit pas la meilleure période en termes d’analyse.
Méthodologie*
- Echantillon constant de 10 674 startups françaises sur les années 2022/2023 ;
- Mesure mensuelle du nombre d’employés (déclaratif employé) établie par Motherbase en décembre 2022 (référence) puis chaque mois en 2023 ;
- Résultats cumulés, par région, par département, par secteur d’activité ;
- La solution Motherbase, sur laquelle s’appuie Numeum dans le cadre de son baromètre mensuel des emplois dans les startups françaises, n’intègre pas seulement les startups du numérique, mais aussi celles issues d’autres secteurs (biologie, santé, industrie, etc.).