Alors que le marché de l’emploi dans la French Tech avait enregistré un premier recul en avril (près de 3 600 emplois supprimés), l’embauche dans les startups françaises repart de plus belle en mai, avec plus de 8 000 créations d’emplois.
Ce rebond repose avant tout sur une progression généralisée du nombre de startups créatrices d’emplois : près de 3 300 d’entre elles ont recruté sur le mois de mai. A l’échelle de l’échantillon, c’est donc près d’une startup sur trois qui a créé au moins un emploi le mois passé. Ce constat se vérifie également sur le seul périmètre des scaleups du French Tech 120. Concernant ces dernières, 85 % d’entre elles ont recruté en mai.
Cette tendance générale se vérifie aussi dans les territoires. Toutes les régions de France ont généré à nouveau de l’emploi le mois dernier. C’est une constante qui reprend son rythme de croisière puisque l’Ile-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont toujours les régions françaises locomotives, avec respectivement plus de 4 500 et près de 750 emplois créés. Le bassin francilien reprend ainsi sa marche en avant en pesant près de 57 % des embauches sur le total national.
L’analyse sectorielle révèle aussi ce retour à la hausse : à quelques exceptions près (Retail, SportTech, etc.), les principaux secteurs de la tech ont créé des emplois. La “CleanTech” arrive en tête du classement avec près de 1 300 emplois créés.
Ces nombreuses variations mensuelles signifient que l’emploi dans les jeunes pousses est un marché volatile, en constant mouvement. La French Tech fait ainsi preuve d’une belle résilience depuis le début de l’année, malgré une contraction des financements privés et un contexte international incertain. Même avec la suppression de plus de 3 500 emplois le mois dernier, la balance demeure largement positive avec près de 13 000 emplois en cumulé depuis janvier. De mai 2022 à mai 2023, ce sont dix mois sur douze qui ont été créateurs d’emplois. Sur un an, la French Tech a ainsi créé plus de 31 300 emplois au total.
Reste à savoir où en sont les carnets de commandes. Pourront-ils rassurer suffisamment les investisseurs pour maintenir la dynamique d’embauches et relancer les investissements au second semestre ? Donnons-nous rendez-vous début juillet pour connaître le baromètre du mois de juin. Nous pourrons alors mettre en regard la création d’emplois dans les startups de la French Tech avec les résultats de l’étude semestrielle de Numeum sur le marché des services numériques et des logiciels qui sera publiée au même moment.