Alors que les jeunes pousses de la French Tech démontraient jusque-là une forte capacité de résilience, la dynamique de création d’emplois du secteur connaît une inflexion notable en avril, avec un nombre de startups qui créent des emplois en forte chute (-69 %), alors que le nombre de celles qui licencient progresse (+50 %). Après trois mois consécutifs de créations nettes d’emplois, les startups françaises ont supprimé plus de 3 600 emplois en ce mois d’avril, pour aboutir à un total d’environ 274 000 emplois.
La tendance est généralisée à l’ensemble des secteurs et des régions. En effet, toutes les régions de France métropolitaine sont impactées, y compris les dynamiques Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. A elle seule, l’Île-de-France représente plus de 60 % des emplois supprimés en avril. Cette détérioration se retrouve de même dans l’ensemble des secteurs analysés, y compris la GreenTech, constant leader depuis bientôt 18 mois.
Au plan national, le solde 2023 reste positif avec une création nette de près de 5 000 emplois depuis le début d’année. Par ailleurs, il est difficile d’anticiper l’évolution du marché de l’emploi dans les prochains mois, la dégradation de décembre dernier (- 800 emplois) ayant été suivie de trois mois consécutifs de création nette d’emploi. En effet, plusieurs facteurs explicatifs entrent en ligne de compte et s’opposent parfois :
Possibles facteurs explicatifs des suppressions d’emploi :
- Le ralentissement du financement des startups depuis le second semestre 2022 ;
- Les éventuelles consignes des fonds d’investissement qui priorisent désormais la rentabilité à la croissance de leurs participations ;
- La pression sur les prix impulsée par certains grands donneurs d’ordre qui empêchent les startups de répercuter sur leurs tarifs la hausse des salaires et des coûts de fonctionnement (hébergement, électricité, etc.).
Facteur qui devrait soutenir la dynamique du secteur :
- Une demande qui se maintient avec un PIB qui progresse de 0,2 % au premier trimestre, notamment tirée par le dynamisme de l’investissement en information-communication (+1,5 % après +1,1 %) – informatique, télécoms et audiovisuel – et par les exportations (NB : près de 60 % du CA des éditeurs de logiciels).
Dès lors, assistons-nous aux prémices d’un phénomène de rattrapage français concernant une tension également constatée sur les marchés étrangers, avec un décalage notamment lié au droit social français ?
Restons prudents et donnons-nous rendez-vous début juin pour vérifier si ces tendances se confirmeront pour le mois de mai.
4 réponses à “En avril, le marché de l’emploi dans les startups françaises se dégrade pour la première fois depuis le début de l’année”
[…] numérique en France, donne des chiffres plus inquiétants. La dynamique du secteur connaît une inflexion notable en avril, avec un nombre de start-up qui créent des emplois en forte chute (– 69 %), alors que le […]
[…] ecosystem in France, gives more worrying figures. The dynamics of the sector are experiencing a notable change in April, with a sharp drop in the number of start-ups creating jobs (-69%), while the number of those […]
[…] numérique en France, cite d’autres chiffres inquiétants. Connaître le dynamisme du secteur un changement notable en avrilElle note que le nombre de start-up qui créent des emplois chute fortement (-69%), tandis que le […]
[…] numérique en France, donne des chiffres plus inquiétants. La dynamique du secteur connaît une inflexion notable en avril, avec un nombre de start-up qui créent des emplois en forte chute (– 69 %), alors que le nombre […]